Le tigre ne proclame pas sa tigritude, il bondit sur sa proie et la dévore.
Wole Soyinka, Prix Nobel de Littérature
Tigritudes, une anthologie subjective et chronologique de cinéma panafricain, est née des
regards croisés de deux réalisatrices, Dyana Gaye et Valérie Osouf.
Initié dans le cadre de la Saison Africa2020 et soutenu par l’Institut français, ce cycle à
l’ampleur inédite – 126 films, 40 pays et 66 ans d’histoire de cinéma – a été présenté en
intégralité à Paris en janvier-février 2022.
En partenariat avec les Instituts français de Dakar et de Saint-Louis, Tigritudes mettra en
lumière les cinémas d’Afrique et de la diaspora des années 1970, circulant de l’Algérie aux
États-Unis, de Cuba au Ghana, en passant par le Sénégal.
Avec cette itinérance africaine, s’ouvre un vaste champ de réflexion éthique, esthétique et
politique, traversant des pans entiers d’Histoire et de récits, questionnant le réel et ses
représentations, déconstruisant les imaginaires à son sujet.
LE RETOUR D’UN AVENTURIER A PARTIR DE 18H
De Moustapha ALASSANE
Jimmy, de retour d’un voyage aux États-Unis, revient dans son village au Niger. Il rapporte en cadeau à ses amis des panoplies complètes de cow-boys du Far West. Dorénavant, ainsi habillés de mythologie américaine, ils ne s’appellent plus Kali, Ibrahim ou Boubakar, mais Black Cooper, James Kelly, Casse-Tout
ou encore Reine Christine. Et, à l’instar de ce qu’ils imaginent être une vraie bande de cow-boys, ils vont mettre à sac la région, provoquant la colère des villageois. Restauration 2K par L’image retrouvée avec le soutien du CNC.
BADOU BOY de Djibril DIOP MAMBETY
Un regard acide et espiègle sur Dakar par le plus grand des poètes‐cinéastes, à travers la course‐poursuite du jeune Badou par Al le policier, perçu comme un shérif.
La restauration de BADOU BOY en 4K a été réalisée par le programme World Cinema Project de The Film Foundation, la Cinémathèque de Bologne à L’Immagine Ritrovata et les laboratoires de L’Image Retrouvée, en collaboration avec Teemour Mambéty. La restauration a été financée par la Fondation Hobson/Lucas Family.
Cette restauration fait partie de l’African Film Heritage Project, une initiative créé par le programme World Cinema Project de The Film Foundation, la Fédération Panafricaine des Cinéastes (FEPACI) et l’UNESCO – en collaboration avec la Cinémathèque de Bologne – afin d’aider à localiser, restaurer et diffuser le cinéma africain.
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1971
Restauration par la Cinémathèque de Bologne. Remerciements à Teemour Diop